Biographie nationale de Belgique/Tome 1/AIBERT, Saint

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AIBERT (Saint) naquit en 1060, au village d’Espain près de Tournai. Son père était un homme d’armes appelé Albalde, sa mère se nommait Elvide. Dès son enfance, il montra une grande inclination pour la retraite et la pénitence. Ayant pris la résolution de quitter le monde, il s’associa à un religieux du monastère de Crespin en Hainaut, appelé Jean, qui avait reçu de ses supérieurs la permission de vivre en reclus dans une petite cellule. Après avoir fait un pèlerinage à Rome, il fut admis au monastère de Crespin, où il mena une vie non moins mortifiée qu’autrefois. La réputation de l’humble cénobite avait tellement grandi parmi le peuple, que Burchard, évêque de Cambrai, crut devoir l’ordonner prêtre, et le mettre ainsi à même de rendre plus de services par l’administration des saints sacrements. Aibert devint alors en quelque sorte le pénitencier d’une partie de ce vaste diocèse. Après avoir passé environ vingt-cinq ans dans la communauté de Crespin, il reprit sa vie érémitique, et mourut le 7 avril vers l’an 1140. Les abbés de Crespin et de Saint-Amand l’inhumèrent dans la cellule même qu’il avait sanctifiée par la plus rude pénitence. Plus tard, on transporta son corps à l’abbaye de Crespin.

Sa vie a été écrite par Robert, archidiacre d’Ostrevant, qui l’avait beaucoup connu. Elle a été publiée d’abord séparément par Arnoul Raissius, et insérée ensuite dans la collection des Bollandistes, t. I, Aprilis, p. 672. Voyez notre Hagiographie nationale, sous le 7 avril.

P. F. X. de Ram.