Pagina:Stijl vol 02 nr 09 p 102-108.djvu/6

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deux hommes. Il n’y a pas d’autres maîtres: il n’y a pas d’autre argent ou d’autres influences.
La Vraie Italie s’adresse aux hommes politiques, aux littérateurs, aux artistes, aux savants, aux journalistes et en général à tous les hommes cultivés qui désirent se former des opinions raisonées sur un des pays qui ont le plus contribué à la civilisation et qui s’efforce, après accomplissement de son unité, d’y contribuer de plus en plus.

 

ARS NOVA. — In het laatste nummer van dit, gedurende meer dan twee jaar te Rome verschijnende Italiaansch-Fransche kunsttijdschrift, onder redactie van Casella, komt een fragment voor van een onuitgegeven werk van den kubist Albert Gleizes (L’Art dans l’Evolution Sociale 1917). De schrijver geeft in dit fragment de verhoudingen aan van het impressionisme tot de nieuwe kunst en van deze tot de samenleving. Om den geest van dit zeer heldere artikel te releveeren volgen hier eenige kardinale passages:

 

L’impressionisme fut une manifestation d’individus hors de l’ensemble se réfugiant dans le menu et le détail de la nature, se désintéressant d’un milieu où ils n’étaient que des parasites. Si les peintres s’exprimèrent alors en vocalises sur les atmosphères, s’ils plièrent leurs dimensions aux proportions des salons bourgeois, si leur sensibilité se liquéfia en sentimentalisme, ils favorisèrent cependant une voix qui s’éleva parmi eux, plus éloquente et plus vraie, celle de Pissarro qui fut seule à faire entendre dans la proportion où cela était possible les appels des véritables instincts traditionnels en évolution.
Pissarro surpasse la qualité de son groupe et reste pour celam sinon méconnu, du moins mal compris et un peu en dehors des jeux da la spéculation. Son œuvre s’épanouit dans les défauts inhérents à la précarité du moment et de l’école mais elle porte souvent les marques supérieures de la personnalité et maintes fois elle attient le lieu dramatique où mystérieusement le conflit de l’Homme et de l’Univers se déclanche dominateur.

 

L’œuvre d’art actuelle obéit au même principe initial qui engendra toutes les grandes œuvres. Etablir un rapport nouveau de l’homme à l’univers. Ceux qui s’immobilisent sur la machine, dans son stade du moment qui la désaxe, sur ses aspects accidentels comme ils étaient avant la révélation spontanée immobilisés sur la compréhension de l’arbre par des artistes d’hier ne sentent pas qu’ils refont un réalisme superficiel inférieur à celui qu’ils ont abandonné tout à coup.
Ce que nous admirons dans un thermométre, c’est le moyen ingénieux découvert par l’homme pour toucher avec sécurité quelques points inconnus du mécanisme universel. Notre culte ne saurait aller sans ridicule d’humaniser la mécanique non plus que de mécaniser l’homme. Le thermomètre est humanisé suffisamment d’avoir été inventé par l’homme et l’homme est suffissamment thermomètre, puisqu’il a pressenti les changements de température qui l’ont conduit à imaginer un instrument pour les mesurer et les étudier exactement.
Cercle vicieux dont on ne sort pas. On n’humanise rien de ce que fait l’homme, on ne mécanise pas l’homme qui obéit à des lois physiques. Si quelque chose nous frappe le plus, ce ne peut pas être le mécanisme des petites conquêtes de l’homme à notre taille,

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