Pagina:Correspondance de Guillaume le Taciturne, prince d’Orange, 1857.djvu/535

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349 — XXXIV Acte des bourgmestres, échevins, trésoriers, receveur, conseil, bourgeois et communs habitants d'Anvers, portant consti- tution d'une rente annuelle et viagère de 2,000 florins de Rhin, au profit de la princesse Emilia Antverpiana , fille du prince d'Orange : 20 août 1583 (1) . Wy borgermeesters , schepenen , tresoriers , rentmeestere , rade, poorteren ende gemeyne ingesetenen der stadt van Ant- werpen doen te wetene : Alsoo den doorluchtigen vorst ende heere prince van Oran- (') Lorsque la ville d'Anvers fut rentrée sous l'autorité de Philippe II , le magistrat cessa naturellement de faire payer à la princesse Émilie la rente de 2,000 florins. Après la trève de douze ans , elle crut pouvoir demander , non-seulement qu'elle lui fût payée à l'avenir , mais que la ville en acquittât les arrérages. N'ayant pas reçu de réponse du magistrat , elle lui écrivit la lettre suivante : « Messieurs et parains , vous ayant par cy-devant remémoré l'affection particulière que feu monseigneur le prince d'Orange, mon très-honoré sei- gneur et père, de très-heureuse mémoire, vous a de son vivant portée, et celle que vous avez réciprocquement tesmoignée envers luy, spéciallement en ce que vous eustes pour aggréable , non- seullement de me représenter au saint baptesme, en estans requis et priés par luy, mais aussy de m'ordonner et constituer, de vostre pure et libérale volonté, une rente annuèle de deux mille florins de Rhin , ma vie durant, en vertu de la lettre sur ce expédiée par vous, subseigné le grand sceau de la ville d'Anvers, je vous priay très- affectueusement de croire que l'estime que je fay de ceste vostre bonne volonté et libéralité envers moi , m'incitera tousjours à m'en resentir par bons debvoirs et offices , et de vouloir, en continuation d'icelle et effectuation de vostre solemnèle promesse, commander le payement de ladicte rente . Ce mot sera pour vous réitérer le mesme, et vous signifier que ny le laps ny la rigeur de temps n'ayant aulcunement ecclipsé mon affection envers vous ,