Pagina:Correspondance de Guillaume le Taciturne, prince d’Orange, 1857.djvu/536

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380 gien, grave van Nassau ende gouverneur van den lande ende hertochdomme van Brabant , deser stadt van Antwerpen ende aussy me veux-je bien tant promestre de vostre rondeur, que vostredicte libérale volonté ne se sera poinct retrenchée par la mesme rigeur du temps, nommément par les guerres dernières des Pays- Bas, attendu que je me suis tousjours tenue en lieux de neutralité . Je vous prie doncq derecheff très- affectueusement de remectre ladicte rente en son plain cours , tant pour l'advenir que pour les arriérages des années passées , m'en ordonnant le payement conformément à vostre promesse, et me faisant par ainsy sentir effectuellement les fruicts d'icelle ce que non-seulement accroistra les obligations que je vous ay, mais aussi donnera subject à messieurs mes parens de le recognoistre envers vous en aultre endroict. Sur ce, après m'estre re- commandé très-affectueusement à vos bonnes grâces , je prie le Créateur vous avoir et maintenir , messieurs et parains, en sa souveraine protection et sauvegarde. De Heydelberch, ce 28 d'avril xvje et noeuf. » Vostre très-affectionnée fillieule à vous servir, » AMÉLIE DE NASSAU. " Par un acte du même jour , la princesse Émilie commit Roland de Weerdt, docteur és lois, conseiller et avocat fiscal au conseil de Brabant, pour recevoir, en son nom, les arrérages et les cours de la rente de 2,000 florins . A sa demande , l'Electeur palatin Frédéric écrivit aussi , le 28 avril , aux bourg- mestres et échevins d'Anvers. Ceux-ci firent à la princesse la réponse suivante : « Madamoiselle . nous avons receu les lettres de Vostre Excellence , et ouy la remonstrance que Roelandt de Weerdt, docteur ès loix , son député, nous a faict sur le payement des arriéraiges de la rente viagère de deux mille flo- rins, qu'en l'an 158 ! (sic) seroit esté constituée par ceulx qui pour alors admi- nistroyent les affaires de ceste ville. Et, pour servir de humble responce, remercions Vostre Excellence de l'honneur qu'elle nous faict par ses lettres amiables et plaines de courtoisie, laquelle désirons de rencontrer et reco- gnoistre par nostre très-humble service en tout ce que sera de nostre debvoir et possibilité. Mais il nous déplaist extrêmement qu'en ce particulier que touche le payement de ladicte rente, ne pouvons présentement complaire à Vostre Excellence, pour plusieurs difficultez déclarez à sondict député, les- quelles considérées, croyons fermement qu'elle nous tiendra pour excusez, si maintenant ne luy donnons aultre response et résolution , mais prennons terme pour y penser et délibérer, avecq intervention de ceux qui y doibvent entrevenir. Et pourra Vostre Excellence estre asseurée que n'avons aultre