Pagina:Publications de la société d'archéologie dans le duché de Limbourg, volume 1 , 1864.djvu/276

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in een hoogdravend diploma, dat de kerk van St-Servaas, die hy met alle haar toebehoor nogh steeds in bezit had, in de toekomst aan niemant zoude onderworpen zyn, dan aan den Paus en het Roomsche ryk[1], zich reserverende de collatie van de voogdy of advocatie[2]. Groote schoenen voorwaar, van andermans leer gemaakt, die hy present deed, maar die niet in staat waren om de Romeynen er mede door het slyk te doen wandelen, want deze kenden het bedrogh, dat al te dikwyls onder het blinkend zwertsel schuylt en koozen tot Paus Victor III, die den banvloek tegen keyzer Hendrik uytgesproken, vernieuwde.

  1. Van Heylerhoff beschrijft de wisselvalligheden, die de abdij in de Xde en XIde eeuw van den kant der wereldlijke overheid onderging, en waarvan onze schrijver maar in het algemeen gewag maakt, op de volgende wijs: "En l'année 889, l'empereur Arnould, roi de Lorraine, donna l'abbaye de St-Servais à Rathbot, archevèque de Trèves. Mais peu de temps après Zwentibold, bâtard d'Arnould, créé par son père roi de la Lorraine, fit présent de la même abbaye à Raginaire, comte de Hainaut et duc de la Basse-Lorraine. Mais ce prince fougueux et versatile, sous prétexte d'avoir été trompé par ses conseillers, l'ôta à Raginaire et la rendit à Rahoth en 898. Aprés la mort de Zwentibold, Raginaire se remit par force en possession de l'abbaye, qu'il conserva jusqu'en 919. Alors Charles-le-Simple vainquit Raginaire, conquit le duché de la Basse-Lorraine et rendit l'abbaye a Rutgère, archevêque de Trêves. Bientot Gislebert, fils de Raginaire, la reprit les armes à la main, et, en 928, la Lorraine ayant été reconquise sur la France, l'empereur Henri Ier, du consentement du l'archevêque, céda l'abbaye à Gislebert pour sa vie durant. Apres sa mort notre clergé (de St-Servais) fut longtemps en butte aux vexations de ses héritiers, et ce ne fut qu'en 946 qu'on en vint à un accord, par l'entremise de l'empereur Otton Ier. Celui-ci reconnut encore les droits de l'archevêque de Trêves sur l'abbaye, mais échanger ses droits sur un autre bien. L 'empereur Otton III} annulla en 993 cet échange et rétablit l'archevêque dans l'entière jouissance de ses anciens droits. Enfin en 1087, l'empereur Henri IV, par un diplôme donné au palais d'Aix-la-Chapelle, affranchit le chapitre de sa longue servitude, en déclarant qu'à l'avenir il serait reconnu libre impérial, et resterait à jamais séparé de la propriété de toute autre eglise, et cela, est-il dit à juste titre, puisque presque tous les membres de son clergé étaient libres de naissance, et que l'église fut anciennement le siége de vingt (?) évêques, et avait été reconnue depuis longtemps cour imperiale et royale." Annuaire du Limbourg de 1828, p. 142 et 143.
    (J.H.)
  2. Diploma Henrici IV, indictione 10me anni 1087, in archivis Sti Servatii. Wat de advocatie over eene abdije beduidt, kan men lezen omtrent St-Truyden bij Mantels Hist. Loss. Libr. IV .—Zie verder: L'abbé J. Demal, l'avoueri de St-Trond, épisode de l'histoire de cette fille. St-Trond 1856, en A. Perreau, L'avouerie de Maestricht, Annales de l'académie d'archéologie dè Belgique, tom VI, pp. 312—324.
    (J.H.)